C’est rare qu’un texte d’un groupe québécois vient me chercher comme ça. C’est tellement bien dit. J’avais aimé quelques chansons de loco locass mais là, ...
C’est dernier temps ma vie c’est dégrader en ton de gris
Monochromie, monotonie, mélancolie
Beaucoup de nuit, beaucoup d’ennuie
Je sens que je fléchis et je réfléchis
14 étés déjà jeté, qu’aurais-je été
Une bougie souffler trop tôt comme mon ami mort en moto
Des statistiques, pathétique dans une chronique nécrologique
Un Québécois de plus en moins, ça ferait tu de quoi a quelqu’un
Je sais pas s’qui s’passe, mais c’est pas rien qu’une mauvaise passe J’aimerais disparaître, comme dans un tour de passe-passe
En attendant j’veux bien paraître dans la parade de l’apparat
Mascara, mascarade pour mes parents, mes camarades
Même si j’suis maussade J’ai rénové ma façade
La clôture métallique est un sourire orthodontique
Dans les murs, les fissures ont été colmatées
Les volets sont repeints, la toiture est refaite
L’imposture est parfaite
A l’intérieure tout est décrépie, la charpente est pourri
Les tapis sont fini pis la tapisserie est moisi
Les lambris sont recouverts de vert de gris
Les amis j’vous l’dis tous ça c’est bon pour l’incendie
Avancez c’est vain quand y’a pas d’horizon
À mes pieds y a un ravin pis j’en vois même pas le fond
Si j’lève mes deux mains je bute sur un plafond
À quoi bon un lendemain si c’est pour creuser plus profond
En attendant mon heure je tue les heures devant mon ordinateur
Dire que ma mère, pense que c’est pour mes travaux scolaires
Pauvre moman si t’était au courant
Tu déboulerais dans cave en courant
parce qu’en s’moment j’suis sur un site de nœud coulant
si j’me souviens comme il faut dans l’garage y a tout s’qui faut
escabeau , corde à canot et un anneau assez haut
Hisser haut!!! Hisser haut!!!
Et si jamais j’m’accrochait se serait à la vie ou à un crochet
Je viens de terminer le bouquin d’un certain Hubert Aquin c’est pas du arlequin
Il prévoit la fin des miens, est ce que son destin sera le mien
C’est pas certain.
J’ai peut-être pas la rage de vivre mais j’ai pas l’courage de mourir Fatigué, indécis, C’est mon récit c’est temps-ci
J’ai réussi mon entrée mais j’veux pas rater ma sortie
Avancez c’est vain, quand y a pas d’horizon
À mes pieds y a un ravin pi j’en vois même pas l’fond
Si j’ lève mes deux mains, je bute sur un plafond
À quoi bon un lendemain si c’est pour creuser plus profond